Historique de la marche nordique

 

L’homme a depuis longtemps marché avec un, puis deux bâtons, pour son confort. On trouve de nombreux témoignages de marches à deux bâtons dans les massifs montagneux. La randonnée a adopté les bâtons pour s’aider à se déplacer, et dans ce cas-là, les bâtons ont plus un usage de stabilisation.

On peut remonter aux années 1920 pour voir apparaitre ce qui deviendra la marche nordique actuelle. Pendant l’été, des compétiteurs de ski de fond marchaient avec des bâtons de ski de fond pour enfants, afin de garder leur technique et aussi leur condition physique. Ils appelaient cela le Ski-Marche. On trouvait cette pratique en Finlande, en Suède, en Allemagne, mais aussi en France, dans les Alpes.

Dans les Années 1970, les compétiteurs de ski de fond pratiquaient de plus en plus cette nouvelle discipline, en été, pour garder la coordination et leur condition physique afin d’être prêts dès les premières neiges.

En janvier 1988, en Finlande, par manque de neige, l’épreuve de ski de fond est remplacée par une épreuve de marche avec bâtons.

 A partir de ce moment-là, la presse commence à parler de ces marches avec bâtons et à étudier ses effets pour très vite démontrer les bénéfices de cette nouvelle discipline.

En 1997, la promotion pour le ski-marche commence à se faire en Finlande. Les nouveaux adhérents sont conquis par cette nouvelle discipline qui fait de plus en plus d’adeptes en Finlande. On est à moins d’un million de pratiquants dans le monde dont la moitié en Finlande.
On assiste en 2000 à la création de L’International Nordic Walking Association afin de favoriser le développement de la marche nordique dans le monde. Dans le même temps, la gestuelle se codifie. Les études se multiplient afin de vanter tous les bienfaits de la marche nordique. Après les pays nordiques conquis, on voit d’autres pays d’Europe centrale adhérer à l’INWA, mais aussi des pays comme le Japon ou l’Australie.
Arja Jalkanen-Meyer d’origine finlandaise est une des pionnières à proposer en France des cours de marche nordique et à former de nouveaux animateurs.

Elle développe et fait la promotion de la marche nordique en France.
La marche nordique séduit de plus en plus de fédérations. En 2009, La FFA Fédération Française d’Athlétisme en devient la fédération délégataire, elle est chargée de la promotion, de la formation et de l’organisation de compétitions de Marche nordique. C’est aussi l’année du premier championnat de France de Marche nordique.

EN 2010, la marche nordique est déjà présente dans une quarantaine de pays et a conquis plus de 10 millions de pratiquants.

De nombreuses fédérations proposent à leurs membres de la marche nordique, comme la fédération de Randonnée pédestre, la fédération française de sports pour tous, la fédération sportive et gymnique du travail, il doit y avoir presque une dizaine de fédérations à proposer des formations pour animer en marche nordique.

Dans le même temps, on assiste à une évolutions des bâtons qui sont passés, au tout début, de bâtons de ski de fond pour enfants en aluminium, à des matériaux composites fibres de verre et fibres de carbone. Les bâtons 100% carbone sont les plus légers et aussi les plus fragiles.

On estime à trois millions et demi le nombre de marcheurs nordiques en France. Avec une bonne progression du nombre de pratiquants et de clubs proposant cette discipline. L’après Covid a amené de nouveaux marcheurs dans les clubs.

On voit arriver de nouveaux marcheurs plus jeunes. L’image de ce sport s’améliore, il ne concerne pas que les séniors.

Les fondamentaux de la marche nordique

Dans les fondamentaux de la marche nordique, on trouve :
On marche en quadrupédie.
Les bras sont en opposition avec les jambes, on ne marche pas à l’amble.
Le bras est tendu vers l’avant quand on plante le bâton.
La main passe au passage du bâton sous la hanche.
Le bras est tendu et aligné avec le bâton en fin de mouvement.
On attaque le sol avec le talon.
On déroule le pieds.
L’amplitude de pas est grande. Les épaules restent sur la même ligne.

Les bienfaits de la marche nordique

 

Sur le plan physique et psychologique :
Adaptabilité à tous les publics
Renforcement des chaines musculaires et articulaires
La mobilisation de pratiquement toutes les chaines musculaires et articulaires favorisent le renforcement et la tonification des muscles.
Amélioration des capacités cardio-respiratoires
La posture debout favorise une bonne oxygénation du corps
La pratique en extérieur permet de bien respirer
Le mouvement des bras favorise les mouvements respiratoires
Les efforts longs et doux favorisent une activité cardiaque d’endurance et permet de gagner en capacités cardiaques. On constate une baisse de la fréquence cardiaque au repos, une baisse de la tension artérielle.
Aide à la perte de poids
Une activité d’endurance douce et longue favorise la perte de poids. La fréquence cardiaque doit se situer entre 60 et 70 % de la fréquence cardiaque maximale. C’est la zone de fréquence cardiaque où le corps puise le plus dans la lipolyse pour produire de l’énergie, à haute fréquence le corps se tourne sur la glycolyse.

Fortifie les os
L’action de la marche crée des micro-chocs qui favorisent la régénération osseuse, au niveau des membres inférieurs. Le mouvement des bras avec des bâtons qui tapent le sol, génèrent aussi des secousses, qui comme pour les pas, favorisent le renforcement des os.

On constate un ralentissement de l’ostéoporose

Sur le plan cognitif et moteur :
La marche stimule les fonctions cognitives, que ce soit dans la gestuelle, dans l’environnement naturel où on doit être attentif, dans sa gestion de l’effort.
La marche nordique est adaptée aux personnes ayant eu des traumatismes et qui ont besoin de reprendre confiance dans leurs facultés de marcher sans se faire mal.
On utilise la répétition pour faciliter l’apprentissage.
La vitesse en marche nordique est aussi limitée par les capacités de notre cerveau à coordonner parfaitement le mouvement des bras et des jambes.

Sur le plan social et affectif :
La marche nordique crée du lien social en permettant aux marcheurs de parler pendant leur pratique.
Elle permet de se comparer, cela rehausse l’estime de soi.